Dossier: Nec, Sega, Nintendo Premier round dans le numéro 63 de Tilt

Avis aux fans d'arcade: les nouvelles consoles arrivent. NEC, parti en tête, est maintenant suivi de près par Sega. De leur côté, Atari et Konix fourbissent leurs armes. Pour le moment, Nintendo observe avant d'entrer en jeu.

Jamais deux sans NEC, pardon, sans trois! Les consoles Sega et Nintendo devront désormais. compter avec un concurrent des plus sérieux. Aussi petite de taille que grande en performances techniques et donc ludiques, la console NEC lance ses 350 grammes de matière grise au service des adeptes d'arcade. Présentée en exclusivité dans le Tilt d'avril, (reportage sur la micro au Japon, Tilt 53), cette petite merveille a entamé l'année 1989 en France, derrière la vitrine de Shoot Again, un magasin spécialisé "console" et 16 bits. Coup de téléphone à la rédaction de Tilt, rencontre de Monsieur Breuil, le "boss" de Shoot Again... Résultat, une ava- lanche de pixels et d'action... Première constatation, la console NEC est toute petite... Connectée de tous côtés à ses périphériques, l'engin ressemble à une araignée prête à dévorer sa proie, le joueur! Le PC Engine gobe des cartes épaisses de deux millimètres (capacité de 256 Ko). L'interrupteur on/off bloque la carte et lance immédiatement le jeu : une rapidité bien agréable. Pour les connexions, la NEC est cernée de prises. Manette unique sur l'avant, l'alimentation, sortie Péritel ou antenne sur les côtés et prise "cinch" audio sur l'arrière, l'engin mesure en tout à peine 20 cm sur 15. Mais pour la technique, on plonge dans la démesure. Les graphismes sont gérés par un processeur spécial. Les capacités de la NEC sont impressionnantes. 512 couleurs simultanées sous 216/256 points (performances supérieures à celle du ST au niveau du nombre de couleurs en configuration standard). Il suffit de jeter un oeil sur les tableaux de jeu de R-Type II pour comprendre! Les animations étonneront aussi le possesseurs de ST ou d'Amiga. Sprites de grosse taille, mouvements fluides et très rapides, la NEC mise à fond sur l'action, dommaine de prédilection des consoles. Côté bruitages, la machine développe six voix musicales sur huit octaves en sortie audio séparée (on branchera un câble sur une chaine hi-fi...).. cette fois bien mieux que ST et Amiga. Reste à parler du joystick, une manette très semblable à celles de Nintendo ou Sega mais cependant plus joufflue que ses consœurs, ce qui assure une bonne prise en main. On retrouve bien sûr les classiques boutons Run (pause instantanée) et Select ainsi que le poussoir directionnel. et deux boutons de tir. Cette manette est pour conclure très confortable, même si elle ne remplace pas un véritable joystick (extension à venir...) A noter également les plus prévus dans le futur du PC Engine de NEC: interface pour connecter quatre manettes, connexion d'un clavier par le port joystick. Enfin, le support des jeux NEC 1989 ne devrait pas tarder à être le disque laser.... Voici pour la technique... Pour le reste, il suffit de jouer une minute à R-Type I ou II pour comprendre la supériorité évidente de NEC sur les consoles Sega ou Nintendo actuelles! Mais pour plus de précision, je cède la place derechef au prince console himself, Alain Huyghues-Lacour le preux, qui vous présente ci-dessous un comparatif "pointu" des trois consoles qui vont se partager le gâteau 1989. Faut-il vendre ou acheter, le cours ludique de la bourse arcade, en attendant bien sûr les consoles 16 bits de Sega et Nintendo! (Console NEC disponible chez Shoot Again au prix de 2350 F, 145, rue de Flandres. 75019 Paris. Tél.: 40 38 02 38.) Olivier Hautefeuille

Dans le numéro d'avril 1988, nous vous avons parlé de la console NEC, en vous montrant quelques alléchantes photos d'écran. Elle s'est fait attendre, mais aujourd'hui elle est enfin là. Aaaagh! On s'en approche la langue pendante, les yeux exhorbités et la bave aux lèvres. Tiens. mais elle est toute petite cette console! Ce n'est pas très impressionnant, mais c'est pratique pour les intoxiqués, qui pourront l'emmener en week-end ou bien pour passer une soirée chez des amis. Au niveau du confort d'utilisation, le bouton Run fait office de pause. En revanche, la fonction Reset est absente, contrairement aux consoles Sega et Nintendo. Autre mauvaise surprise, il n'y a qu'une manette. Voilà qui est surprenant alors que l'évolution des jeux va dans le sens de la convivialité et que de plus en plus de programmes se jouent à deux simultanément. On nous annonce une interface qui permettrait de brancher quatre manettes, mais tous les jeux disponibles actuellement sont conçus uniquement pour un joueur. Quant à la manette, elle est du même type que celles des autres consoles japonaises, avec deux boutons de tir et un bouton à quatre directions, comme pour les jeux à cris- taux liquides. Cela s'explique sans doute par le fait que les Japonais ne connaissent que ce système, mais pour nous, qui somme habitués à des joysticks très performants, c'est la galère. Mais allons droit à l'essentiel de quoi se compose la ludothèque de cette console 16 bits? Pour l'instant il n'y a que quatre jeux disponibles en France: R-Type, Chan and Chan, Victory Road et R-Type II. Ce n'est pas beaucoup, mais d'autres titres devraient arriver prochainement. Parmi les programmes attendus, on peut citer Kung Fu (un jeu de combat avec de gros sprites de toute beauté). Galaga 88, Shanghai, World Cup Tennis, Base Ball et Wonder Boy in Monster Land (la conversion d'un excellent jeu d'arcade déjà disponible sur la console Sega). Ces programmes se présentent sous la forme de petites cartes, très proches de celles de la console Sega. Si ces cartes ne payent pas de mine, il faut reconnaître que sur l'écran, le résultat est assez convaincant. Seulement voilà, il n'y a pas que les graphismes qui soient impressionnants, le prix de vente de ces programmes l'est tout autant: 450 F en moyenne. Ce n'est vraiment pas donné, mais il faut tenir compte du fait qu'il s'agit d'imports directs et que, par la suite, ces programmes devraient se situer dans la même fourchette de prix que ceux des consoles Sega et Nintendo. La NEC est-elle promise à un bel avenir en France? Il est encore trop tôt pour répondre à cette question, mais il est intéressant de comparer les programmes de cette console à ceux de la Sega et de la Nintendo.

Le cas de R-Type est particulièrement significatif puisque cet excellent shoot-them-up est à la fois. disponible sur la NEC et sur la Sega. Dans les deux cas, l'adaptation est fidèle au jeu d'arcade original et les deux versions sont aussi passionnantes l'une que l'autre. Mais, bien sûr, la version NEC l'emporte sur bien des points: animation, graphisme, couleurs et bruitage... On peut également comparer Victory Road à Out Run, puisque la course automobile de la NEC s'inspire nettement du succès d'arcade de Sega. Là encore, les deux jeux sont intéressants, mais Victory Road est nettement plus performant au niveau de la réalisation, principalement en raison de la supériorité de son animation. Le cas de Chan and Chan n'est pas aussi tranché. C'est en quelque sorte une variante, nouveau style, de Super Mario Bros. Si Chan & Chan offre un graphisme de bien meilleure qualité, il n'en va pas de même en ce qui concerne l'intérêt de jeu. Même si on laisse de côté l'humour plus que douteux de C & C, ce programme est bien loin de pouvoir prétendre égaler la richesse de Mario Bros.
De plus, on ne retrouve pas la fantastique souplesse des commandes qui fait de Mario le personnage le plus maniable de l'histoire du jeu vidéo.

On peut déjà affirmer deux choses. La première, c'est que la NEC est largement supérieure aux autres consoles 8 bits et que celles-ci ne tiendront pas longtemps le coup face à elle si NEC se lance dans la commercialisation en France. La seconde, c'est que la NEC s'attaque particulièrement au créneau tenu par la console de Sega. En effet, elle présente des jeux similaires, avec même un cer- tain nombre de titres en commun. Alors que la Nintendo est plus orientée vers des programmes d'arcade/aventure assez spécifiques, comme Super Mario Bros ou Zelda. De là à considérer que la console Sega vit ses derniers jours, il n'y a qu'un pas, mais nous ne le franchirons pas. D'une part, la NEC n'est encore accessible qu'en petite quantité et on ignore quand elle sera commercialisée en France. Et lorsqu'elle arrivera, elle devra se mesurer avec la nouvelle console 16 bits de Sega qui vient de sortir au Japon. Le triomphe de la Nintendo, au Japon et aux Etats-Unis, a suscité bien des convoitises. Aussi, il ne se passe guère de mois sans rumeurs sur le lancement d'une nouvelle console.

La guerre des consoles est pour demain et la mêlée risque d'être confuse. Faisons le point des forces en présence: la NEC promet beaucoup, mais on ignore encore les intentions de son constructeur en ce qui concerne l'Europe. La console 16 bits de Sega, qui ne manque pas d'atouts, devrait être commercialisée en France vers la fin 1989 et pas avant: le potentiel de la console 8 bits est loin d'avoir été exploité dans sa totalité. La console 16 bits d'Atari est en embuscade et ce serait sans doute un redoutable adversaire grâce à l'importance logithèque du ST. Et puis, un outsider pourrait créer la surprise: Konix, la société anglaise célèbre pour ses joysticks, prépare en grand secret une console qui devrait être révolutionnaire. Quant à Nintendo, forts de leur succès, ses dirigeants affirment ne pas vouloir lancer un nouveau produit, car ils n'estiment pas avoir encore épuisé les potentialités de leur console. Néanmoins, il semblerait qu'ils aient une console 16 bits en réserve et il serait étonnant qu'ils restent longtemps absents de la bataille. Mais en Europe, les véritables adversaires sont les micros. CPC et C 64 sont bien installés et PC, ST et Amiga sont en pleine ascension. Ce ne sera pas facile de les détrôner.

Les softs disponibles

R-TYPE

On ne présente plus ce grand jeu d'arcade de Sega, le meilleur shoot-them-up de sa génération, célèbre pour ses armements pas possibles et ses magnifiques monstres. Cette version est absolument magnifique et devrait faire craquer plus d'un amateur du genre. C'est la carte de visite idéale pour la console NEC, aussi sa réalisation a-t-elle été tout particulièrement soignée. Il est pratiquement impossible de faire la différence entre cette version et le jeu d'arcade original. Les graphismes sont très fins et les couleurs parfaitement bien utilisées. La bande sonore est également de bonne facture avec des effets convaincants qui se mêlent agréablement à un excellent thème musical. Mais le plus impressionnant, c'est l'animation, aussi rapide que précise. Le scrolling horizontal, très fluide, est un modèle du genre. Particularité intéressante: le scrolling vertical lorsque votre vaisseau monte ou descend. Cela se passe d'une façon si naturelle que l'on ne s'en aperçoit pas tout de suite! C'est un véritable régal pour l'oeil, mais l'intérêt du jeu n'a pas été oublié pour autant. L'action est passionnante, le niveau de difficulté parfaitement dosé et le joueur dispose d'une option continue, ce qui est bien utile. Il faut vraiment s'accrocher, mais avec de bons réflexes, on s'en sort une fois ses repères pris. Bien sûr, les premières parties ne sont guère brillantes, surtout si vous vous laissez aller à admirer le décor. A lui seul, ce logiciel justifierait l'achat de la console. Un must.

R-Type II

Ce programme n'est pas la suite du précédent; en fait, il s'agit des niveaux supérieurs du jeu d'arcade original, ceux que vous n'avez jamais vu à moins que vous ne soyez très fort. Alors, bien sûr, le niveau de difficulté est particulièrement élevé. R-Type n'est pas un jeu facile, mais cette deuxième partie est infernale. Il faut vraiment se défoncer pour terminer le premier niveau, dur, dur! Cette fois encore, la réalisation égale pratiquement celle du jeu d'arcade original. D'énormes sprites évoluent dans des décors très fins, c'est superbe.
La grande qualité de ce shoot-them-up est vraiment tentante, mais il vaut mieux commencer par la première partie et si vous parvenez à franchir quatre ou cinq niveaux, alors vous pourrez attaquer ce programme. Sinon vous risquer de vous retrouver frustré. Un grand jeu pour les meilleurs.

CHAN AND CHAN

Ce programme est assez original, bien qu'il présente quelques ressemblances avec Super Mario Bros, le chef d'oeuvre de Nintendo. Vous choisissez celui des deux Chan que vous désirez incarner et l'aventure commence. Comme dans Mario Bros, chaque niveau se compose de quatre secteurs différents qu'il vous faut traverser. A la fin de chaque niveau, il faut vaincre une énorme brute qui saute en tous sens en vous lançant des projectiles. Chan and Chan se situe entre jeu de plates-formes et d'arcade/aventure. Autre ressemblance avec Super Mario Bros, on peut découvrir des portes secrètes que rien n'indique et ramasser des pièces de monnaie en donnant des coups de pied dans différents éléments du décor. Vous pourrez utiliser cet argent dans les niveaux suivants pour jouer avec des machines à sous avec lesquelles on obtient de l'énergie ou des vies supplémentaires..
Graphisme et animation sont de bonne facture, de plus l'action s'accompagne d'un thème musical de qualité. Mais ce qui est le plus souvent surprenant dans ce programme, c'est que l'accent est mis sur un assez spécial humour. En effet, ce jeu a un aspect franchement scatologique. Le ton est donné dès les premières secondes de jeu: Chan croise son compère qui est en train de soulager sa vessie contre un réverbère et, plus tard, alors qu'il fait ses besoins dans un buisson. Chan doit éviter différents animaux, dont des oiseaux qui laissent tomber des étrons sur lui. Pour affronter ses ennemis, il dispose d'une arme plutôt originale: il se retourne et lâche un pet sonore qui tue ses adversaires. Bref, c'est un jeu tout en finesse. Surprenant!

VICTORY RUN

La NEC se devait de disposer d'une course automobile, c'est chose faite avec Victory Run, un programme dans la lignée d'Out Run. Tout d'abord, vous devez répartir les 20 unités dont vous disposez, parmi les différents équipements de votre véhicule: pneus, boîte de vitesses, moteur, suspension et freins. Ensuite la course commence et vous foncez à toute allure sur la route en doublant motos, voitures et énormes camions. L'impression de vitesse est bien rendue, grâce à une animation aussi rapide que fluide, et on se laisse tout de suite prendre au jeu.
La route monte et descend et les dénivellations sont également bien rendues. Lorsque vous entrez en collision avec un obstacle, votre voiture s'envole et fait une série de tonneaux très spectaculaires (ça ne vous rappelle rien?). Vous repar- tez, le soleil se couche et vous terminez de nuit le premier parcours. Une fois arrivé, vous pouvez réparer les dommages causés à votre véhicule avant de repartir.
Il y a de nombreux parcours différents, avec une circulation de plus en plus importante. Dans certains niveaux, vous traversez des déserts. Il faut, alors, faire très attention.
La course s'accompagne d'un bon thème musical auquel se mêlent des effets sonores convaincants. Les commandes sont précises, mais on regrettera toutefois le mode de changement de vitesses qui s'effectue avec le bouton de direction haut et bas. Au début on se retrouve souvent à rétrograder par inadvertance, ce qui est particulièrement frustrant. Une excellente course automobile.
Alain Huyghues-Lacour

Ce qu'ils en pensent

Les consoles m'ont toujours relativement déçu. Axées sur une ludothèque arcade, les possibilités graphiques et sonores de Sega et Nintendo sont à mon goût bien trop pauvres pour retraduire la vitalité et la précision "pixel" d'un bon soft d'action, à quelques exceptions près. Jusque là, impossible donc de ne pas craquer pour un micro face aux consoles 16 bits ou même 8 bits (l'action sur C64, superbe!). Un point de vue remis en question, bien sûr, avec l'arrivée dans nos murs des premiers softs pour PC Engine de NEC! Le nombre de couleurs disponibles à l'écran et les bruitages qui sortent de la "petite boîte grise et blanche" ont largement de quoi surpasser, toujours dans le domaine "action", la logithèque Commodore 64. La NEC est une véritable machine arcade, quelques secondes de R-Type suffisent à le prouver! Le choix subsiste alors entre PC Engine et micro 16 bits, ST ou Amiga notamment. Ce choix est relativement clair si l'on sait exactement ce que l'on attend de sa future machine. Acheter aujourd'hui une console, c'est se résoudre à ne pas utiliser ses capacités autrement que par le jeu et, même dans ce domaine, accepter de n'avoir accès qu'à une ludothèque action, ce qui comble assurément les pros du joystick! Mais attention, que ces derniers ne se considèrent pas comme amateurs exclusif du genre "arcade" On peut être de ces "pros" et connaître les angoisses d'un Dungeon Master, les frissons d'un vol sur Falcon! (voir Hit de ce même numéro). Le choix "console/micro" est pour ma part très clair le plaisir du jeu "arcade" d'une console ne remplacera jamais la convivialité et même la personnalité d'un micro-ordinateur. Dire adieu à l'aventure, à la simulation, aux petits utilitaires, (aux gros...), à l'évolution "hard" d'un système, aux périphériques et bidouilles, bref dire adieu à la micro-informatique. Impossible... La solution, toucher l'héritage de grand-mère et se payer, en plus de votre micro, le luxe d'une NEC pour briser de l'Alien après deux secondes de chargement, j'en suis!
Olivier Hautefeuille

CONSOLE NEC PC ENGINE

Acidric Briztou m'avait déjà vanté les mérites de cette console. Je vous laisse imaginer mon impatience quand mon rédac'chef m'a annoncé l'arrivée de la "bête" dans nos locaux. A peine plus gros qu'un walkman, le PC Engine étonne par sa facilité d'utilisation. Sans attendre, je charge la cartouche R-Type I et... c'est le choc! Wouaah! la taille des sprites, les bruitages, les graphismes et les couleurs sont super-extra-géniaux!
Je n'en reviens pas, cette version est pratiquement équivalente au jeu d'arcade! Pour en avoir le cœur net, je charge tous les autres titres: R-Type II (fabuleux!), Chan and Chan (hilarant !) et finalement Victory Run. Que dire de ce dernier titre?... Enfoncés Out Run, Porsche Turbo Cup et tous les autres!
Oui, je le dis, c'est la meilleure course de voiture que j'ai vu jusqu'à l'heure! Bon, ce moment d'euphorie passé, je m'informe sur le prix de la console et des jeux... Cher, très cher pour l'instant. Il vaut mieux attendre un peu avant de casser sa tirelire. Et avant de faire votre choix, n'oubliez pas que d'autres consoles arrivent!
Diabolik Buster

La prétendue percée des consoles de jeu, annoncée à grand renfort de publicité depuis deux ans, m'a toujours laissé sceptique. Avec la NEC, les consoles deviennent des machines viables techno-logiquement. Cette console est extrêmement compacte et se transporte comme un walkman. Les anciens propriétaires de consoles Sega, Nintendo..., peuvent dorénavant chercher une place dans leur grenier ou leur cave pour y ranger leur machine-mamouth.
Eric Caberia

A MORT LES CONSOLES!

Juin 1992, quelque part de, l'autre côté de l'Atlantique, plusieurs personnes convergent vers une salle où va se jouer une véritable révolution... Préparée de longue date, celle-ci doit permettre à California Instruments (CI), célèbre fabricant de calculatrices et de circuits intégrés, de détrôner les industriels japonais sur le marché des consoles de jeu. Humphrey Bogard, président directeur général de CI, prend la parole: "Messieurs, notre projet de micro-ordinateur personnel est fin prêt. La fabrication en grande série peut être lancée... Toutefois, il reste un problème: l'argumentaire commercial n'est pas encore fixé." Moustache en avant et dents au raz du sol, Michael Douglas Oldbeautiful demande la parole. Rusé ce vieux Michael: il avait longuement préparé ses arguments. "Bull shit et Coca Cola, zim blonk" (car ainsi parlait Michael). Aussitôt, une foule d'applaudissements se déchaînèrent: que de bravos, que de bravos! Même les gens, dehors, célébraient son intelligence, la pertinence de ce discours que tous se doivent d'apprendre par cœur. Evidemment, cher lecteur, tu ne peux que difficilement comprendre ce vocable. Le voici donc explicité. En résumé, le discours de Michael est le suivant: les consoles de jeux, c'est bien, mais tout est en option.
Pour sa part CI, pour le prix d'une console, offre tout en version de base: clavier, langage permettant de faire ses propres jeux, lecteur de cassettes pour les sauvegarder etc. Bref, l'ordinateur personne CI 999 5A, c'est comme une console mais en mieux et moins cher Voici donc l'histoire du commencement de la fin des consoles de jeux qui marque aussi les débuts de la micro-informatique. Mais ça, c'est une autre histoire.
PS: bien évidemment cher lecteur, ce récit digne des plus grandes oeuvres de science-fiction est totalement imaginaire... On n'imagine pas qu'une entreprise pesant plusieurs millions de dollars puisse agir de cette manière! Soyons réalistes...
Acidric Briztou